Pouvez-vous nous présenter votre entreprise ?

Le Réseau Ducretet a pour mission principale de développer une pépinière de professionnels spécialisés dans la vente, l’installation et la réparation de systèmes et objets connectés, d’appareils électroménagers, de TV-Hifi-Vidéo et de produits nomades.

Créé en 1992 et géré par les organisations professionnelles de l’industrie et de la distribution, notre organisme de formation réunit, au travers de son Conseil d’Administration, les acteurs de ses filières professionnelles.

Le Réseau Ducretet est également organisme certificateur, gestionnaire de 4 certifications professionnelles :

  • Réparateur Conseil des Equipements Electriques et Electroniques
  • Technicien Services de l’Électroménager Connecté
  • Technicien en Équipements Électriques et Énergétiques Connectés
  • Vendeur Conseiller Commercial

Le Réseau Ducretet bénéficie d’une présence nationale en réunissant 24 établissements qui proposent ses certifications.

En formant près de 12 000 apprentis depuis sa création, la performance essentielle du Réseau Ducretet se caractérise par la constance de son taux d’insertion professionnelle (90% en moyenne).

Enfin, le Réseau Ducretet possède toutes les qualités d’anticipation et de flexibilité indispensables pour évoluer dans les métiers de la réparation et de la vente grâce à sa cellule d’ingénierie pédagogique et sa proximité avec les industriels qui lui permet d’assurer une veille très efficace pour s’adapter, par anticipation, aux nouveaux besoins du marché.

La « durabilité », qu’est-ce que cela signifie pour vous personnellement et dans votre
parcours professionnel ?

Je suis directeur général du Réseau Ducretet.

Cela fait maintenant 25 ans que j’évolue dans le secteur de la formation professionnelle au service de l’insertion. J’ai toujours été attentif aux enjeux de durabilité sociale, économique et environnementale. Néanmoins, il ne m’a pas été possible, durant les premières années de ma carrière, de rejoindre des organisations où cette notion de durabilité faisait partie d’une stratégie globale.

Voici 6 ans, j’ai dirigé une école dont la spécialité était les filières agricoles et agroalimentaires et j’ai enfin pu combiner mon activité avec mes préoccupations et ainsi agir au cœur du système (circuits courts de consommation, locavorisme…).

J’ai ensuite pu rejoindre le Réseau Ducretet et ainsi (en plus de la notion de durabilité) accompagner des publics fragiles vers un emploi pérenne.

Comment cela s’incarne-t-il dans votre entreprise et notamment sur les enjeux d’éducation et de formation ? 

Nos formations intègrent toutes la notion de durabilité. Je peux constater que les jeunes générations y sont particulièrement sensibles, encore faut-il adapter les programmes de formation au contexte environnemental dans lequel nous évoluons. Il se trouve que le Réseau Ducretet a été précurseur en la matière accompagnant ainsi l’esprit de la loi AGEC ainsi que les attentes des consommateurs.

Quels sont vos enjeux majeurs actuels sur ces sujets ?

Nous travaillons à adapter nos programmes de formation pour répondre aux enjeux liés à la réparation dans de nombreux secteurs (autres que celui de la réparation du gros électroménager par lequel tout à commencé chez Réseau Ducretet).

Aujourd’hui, nous formons des techniciens sur la réparation de trottinettes et vélos électriques, d’outils de jardin, de produits nomades (téléphones, tablettes, ordinateurs, consoles de jeu).

Le métier de technicien réparateur est aujourd’hui pénurique et nous considérons qu’il s’agit d’une magnifique opportunité pour notre public.

Le cadre réglementaire sur la durabilité des produits est-il suffisant selon vous ?

Le cadre est complexe et manque parfois de lisibilité. Les enjeux sont européens et mondiaux et tout le monde ne se préoccupe pas de la durabilité de la même façon. Je pense qu’il faut laisser le temps aux organisations et aux consommateurs de s’adapter et de bien comprendre les enjeux. En somme, adopter une meilleure communication comprise de tous avant d’avancer (trop vite).

Ce sera quoi une économie durable en 2050 ?

2050 c’est demain et j’aimerais qu’on arrive à une situation telle qu’elle a été pensée au départ : la protection de l’environnement : préserver l’air, l’eau et la terre ; la vitalité économique : favoriser des économies résilientes grâce à l’innovation et aux pratiques durables ; et l’équité sociale : garantir un traitement équitable, l’accès aux ressources et une prise de décision inclusive… Est-ce atteignable ? Je ne le sais pas mais chez Réseau Ducretet on avance en ce sens.

Qu’est-ce qui vous a incité à rejoindre le Club de la Durabilité ?  

Rejoindre le Club de la durabilité me paraissait indispensable au regard de notre activité de formation. Les échanges avec les membres me paraissaient particulièrement riches et me permettraient d’être en veille permanente afin d’adapter les programmes de formation aux besoins du terrain. L’idée était aussi de participer collectivement à une réflexion ainsi qu’à des actions pour que des changements notoires puissent s’opérer pour un avenir plus durable.