Quelle est votre définition de la « Durabilité » ?

La durabilité, c’est d’abord la pérennité de l’entreprise. Les critères de la croissance et du développement économique ont profondément changé. Pour durer, une entreprise doit être capable de mettre au cœur de ses décisions les enjeux humains, économiques et environnementaux.

C’est la capacité de notre Groupe à gérer les interdépendances entre les Personnes, la Performance et la Planète qui fonde notre stratégie tout durable. Nos réponses aux défis d’aujourd’hui et demain passeront nécessairement par cet équilibre.

La durabilité, c’est aussi celle de nos produits. Offrir à nos clients un pneumatique performant du premier kilomètre jusqu’au témoin d’usure est dans l’ADN du Groupe. En 2019, Michelin a fortement soutenu l’initiative européenne visant à introduire un seuil minimum de sécurité pour les pneus à l’état usés.

Comment votre entreprise contribue concrètement à la durabilité des produits/ services ?

En avril dernier, le Groupe Michelin a dévoilé ses nouvelles ambitions « Tout Durable à l’horizon 2030 ».

Tout d’abord, le Groupe s’engage à augmenter fortement le taux de matériaux durables présent dans ses pneus et contribuer ainsi à la préservation des ressources, en s’appuyant sur une maturité technologique très avancée dans le domaine des matériaux de haute technologie.

Dès 2030, 40 % de matériaux biosourcés ou recyclés seront intégrés dans l’ensemble de ses produits, en ligne avec son ambition de 100 % en 2050.

Le Groupe va également continuer à réduire l’impact de ses principales externalités négatives. A titre d’exemples, d’ici 2030, Michelin compte ainsi diminuer ses prélèvements d’eau de 33 % par rapport à 2019 et réduire de 50 % les émissions de CO₂ de ses sites industriels par rapport à 2010. Le Groupe ambitionne d’atteindre la neutralité carbone en 2050*.

Quels sont vos enjeux majeurs actuels sur ces sujets ?

Dans le pneumatique, le Groupe poursuit une croissance ciblée dans les segments à forte valeur ajoutée et les marchés de spécialité (génie civil, agriculture, avion…). L’enjeu est également de répondre à la forte accélération du marché des véhicules électriques.

Michelin a par ailleurs l’ambition de se développer fortement dans cinq secteurs autour et au-delà du pneumatique : les Services et solutions, les composites flexibles, le médical, l’impression 3D métal et la mobilité Hydrogène.

  • Dans les activités de Services et solutions, le Groupe va développer et enrichir ses offres de solutions pour les flottes en s’appuyant notamment sur les objets connectés et la valorisation des données collectées.
  • Michelin souhaite aussi croître significativement sur le marché très dynamique2 des composites flexibles (convoyeurs, courroies, tissus enduits, joints…) avec la poursuite d’une politique de fusions-acquisitions créatrice de valeur ainsi que l’incubation de nouveaux business.
  • Le secteur médical constitue également une opportunité de croissance pour les prochaines années.
  • Dans l’impression 3D métal, le Groupe a développé une expertise unique lui permettant de proposer une palette complète de solutions sur mesure pour l’industrie au sein d’AddUp, sa co-entreprise avec Fives.
  • Dans la mobilité Hydrogène, le Groupe souhaite devenir un leader mondial des systèmes de piles à hydrogène à travers Symbio, sa joint-venture avec Faurecia. Nous avons annoncé début juin la création d’une nouvelle Joint Venture qui produira des plaques bipolaires de piles à combustible, à Haguenau en Alsace dès la fin de cette année.

Quelles sont vos sources d’inspiration/ exemples emblématiques en matière de durabilité ?

Le club de la durabilité est une source d’inspiration. Discuter avec ses membres, voir évoluer le business model de chacun, partager nos interrogations, nos réflexions est riche et enthousiasmant.